NOUS MENTIRAIT-ON II

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L'AVEU DE FRANÇOIS HOLLANDE : DES PLANS DE SORTIE DE LA GRÈCE DE L'EURO EXISTENT BIEN... MAIS IL NE FAUT SURTOUT PAS EN PARLER...

Le « Sommet informel » des dirigeants de l'Union européenne, qui s'est tenu hier soir 23 mai 2012 à Bruxelles, s'est soldé comme de juste par une énième impasse.

 

 LE RIRE JAUNE DES OPÉRATEURS FINANCIERS

      Certes, les responsables européens ont réaffirmé leur soutien à l'appartenance de la Grèce à l'euro aussi longtemps qu'Athènes maintiendra ses engagements de réformes structurelles.

    Mais, comme le rapporte l'Agence France Presse (AFP), les opérateurs sur les marchés financiers en ont ri jaune et multiplient les sarcasmes contre le Titanic euro :

  --> « Ce sommet a été une véritable déception », aucune nouvelle mesure pour la croissance n'étant esquissée, « alors qu'il semble évident que l'Allemagne est encore très loin de soutenir l'idée d'une plus grande solidarité budgétaire » au sein de la zone euro. ( un économiste de la banque Saxo Ban)

 --> « Ces propos largement attendus ne sont pas exactement rassurants, puisqu'il est probable que de telles déclarations seront faites (par les dirigeants européens) jusqu'à la veille d'une sortie effective de la Grèce" de l'Union monétaire », ironisaient les analystes de Commerzbank.

--> « On a eu les platitudes habituelles, les claques dans le dos (...) mais les vraies décisions sur les eurobonds ou un pare-feu renforcé dans la zone euro ont été repoussés au prochain sommet européen fin juin... or, à ce moment-là, il sera peut-être trop tard », a résumé Simon Denham, directeur de la maison de courtage Capital Spreads.

Source : http://www.romandie.com/news/n/DEVISESL_euro_poursuit_sa_dingolade_le_sommet_europ_ne_rassure_pas_RP_240520121213-10-184011.asp]

 

 

L'AVEU NAÏF DE FRANÇOIS HOLLANDE

    À l'issue de ce énième Sommet-blocage, c'est surtout François Hollande qui s'est fait remarquer en « passant à table » devant les journalistes avec une candeur digne de Saint-Jean-Bouche-d'Or.

  C'est en effet ce que rapporte l'article du "Parisien" de ce matin :

    « Dans la nuit, le président français François Hollande, tout en niant avoir connaissance de tels plans [de sortie de la Grèce de l'euro] concernant la France, a reconnu à demi-mot l'existence de certains préparatifs.

    «Je ne dis pas qu'il n'y a pas de travaux, visiblement il y a eu une information selon laquelle il y avait un certain nombre de simulations qui pouvaient exister», a-t-il dit à la presse.

    « Mais si je me mettais publiquement à parler de l'hypothèse de la sortie de la Grèce ça voudrait dire que nous aurions déjà envoyé un signal, un signal aux Grecs et un signal aux marchés», a-t-il ajouté. »

 

CONCLUSION

Naïveté de François Hollande ou duplicité ?

    En tout cas, on reste confondu par le fait que le nouveau président de la République se laisse à l'évidence ballotter par l'oligarchie euro-atlantiste et par son entourage "alter-européiste".

 

    Plutôt que d'étudier sans complaisance l'impasse historique monumentale dans laquelle s'est engagée la France, et d'en tirer la seule conséquence lucide (sortie de l'UE et de l'euro), il préfère se battre pour des moulins à vent dignes de Don Quichotte, en attendant délibérément que la France, amorphe, soit aspirée dans la crise qui s'annonce.

   Il est vrai que l'oligarchie euro-atlantiste qui tient les médias l'a fait élire pour cela.

 

    François ASSELINEAU

 

 

    http://www.leparisien.fr/economie/la-zone-euro-veut-garder-la-grece-mais-se-prepare-a-sa-sortie-24-05-2012-2014597.php?xtor=EREC-109----573268%401

"Les Européens ont réaffirmé la nuit dernière, à l'issue d'un sommet informel à Bruxelles, vouloir garder la Grèce au sein de la zone euro, mais ils commencent malgré tout à réfléchir aux mesures à prendre si une sortie d'Athènes devenait inéluctable.

 

«Nous voulons que la Grèce reste dans la zone euro et respecte ses engagements», a déclaré le président de l'Union européenne Herman Van Rompuy en lisant un texte au nom des Vingt-Sept."

Toujours sur une ligne de fermeté vis-à-vis d'Athènes, la chancelière allemande Angela Merkel a réaffirmé que le respect des engagements, notamment la réduction des déficits et les réformes structurelles, étaient un «préalable» au maintien dans la monnaie unique.

 

Donner «confiance» aux «électeurs grecs»

En vue des nouvelles élections législatives du 17 juin en Grèce, censées sortir le pays de l'impasse politique alors qu'il n'a pas réussi après le scrutin du 6 mai à se doter d'un gouvernement, les Européens ont fait un geste pour donner «confiance» aux «électeurs grecs», selon les termes de François Hollande. Ils ont ainsi proposé d'utiliser les fonds structurels européens pour aider la Grèce. Le chef de l'Etat français a même plaidé pour que ces fonds «puissent être rapidement mobilisés» pour soutenir la croissance grecque «dans un délai très court».

 

Mais parallèlement, sans vouloir l'évoquer publiquement, les Européens se préparent au pire, afin de ne pas être pris de court au cas où il deviendrait réalité.

 

Lors d'une session lundi de l'Euro Working Group, qui réunit des hauts fonctionnaires des Etats membres de la zone euro, la nécessité de préparer des plans nationaux en cas de sortie de la Grèce de la monnaie unique a été évoquée, a confié mercredi un diplomate européen. «On a dit : chacun de vous doit y réfléchir, et dans un deuxième temps il y aura une coordination de ce que chacun doit faire au niveau européen», a-t-il affirmé. Une information qui a contribué à la forte chute des marchés financiers mercredi.

 

Papademos : «contenir les conséquences potentielles d'une sortie grecque de la zone euro»

Le ministère grec des Finances a démenti «catégoriquement» : les dirigeants européens n'ont «pas eu de discussion» à ce sujet lors du sommet de Bruxelles, a insisté le Premier ministre grec Panagiotis Pikrammenos à l'issue du dîner.

C'est pourtant son prédécesseur Lucas Papademos qui avait allumé la mèche en n'excluant pas, dans le Wall Street Journal de mercredi, «que des préparatifs soient en cours pour contenir les conséquences potentielles d'une sortie grecque de la zone euro».

 

Dans la nuit, le président français François Hollande, tout en niant avoir connaissance de tels plans concernant la France, a reconnu à demi-mot l'existence de certains préparatifs. «Je ne dis pas qu'il n'y a pas de travaux, visiblement il y a eu une information selon laquelle il y avait un certain nombre de simulations qui pouvaient exister», a-t-il dit à la presse. «Mais si je me mettais publiquement à parler de l'hypothèse de la sortie de la Grèce ça voudrait dire que nous aurions déjà envoyé un signal, un signal aux Grecs et un signal aux marchés», a-t-il ajouté."

 

 

 

http://www.romandie.com/news/n/DEVISESL_euro_poursuit_sa_dingolade_le_sommet_europ_ne_rassure_pas_RP_240520121213-10-184011.asp?

DEVISES/L'euro poursuit sa dégringolade, le sommet européen ne rassure pas

 

Londres (awp/afp) - L'euro continuait sa chute jeudi face au billet vert, à des niveaux plus vus depuis près de deux ans et s'approchant du seuil de 1,25 dollar, dans un marché toujours hanté par le spectre d'une sortie de la Grèce de la zone euro et guère rassuré par le sommet européen de la veille.

 

Vers 09H00 GMT (11H00 HEC), l'euro valait 1,2547 dollar contre 1,2582 dollar mercredi vers 21H00 GMT, après avoir glissé jusqu'à 1,2516 dollar vers 08H00 GMT, son plus bas niveau depuis début juillet 2010.

 

L'euro reculait face à la devise nippone, à 99,72 yens contre 99,96 yens mercredi soir. Il est tombé en début d'échanges européens à 99,37 yens, un plus bas depuis 4 mois.

 

Le dollar était stable face à la monnaie japonaise, à 79,42 yens contre 79,45 yens mercredi.

 

La monnaie unique accentuait le net repli entamé la veille, le sommet informel des dirigeants de l'Union européenne mercredi soir à Bruxelles n'étant pas parvenu à apaiser les inquiétudes du marché.

 

"Ce sommet a été une véritable déception", aucune nouvelle mesure pour la croissance n'étant esquissée, "alors qu'il semble évident que l'Allemagne est encore très loin de soutenir l'idée d'une plus grande solidarité budgétaire" au sein de la zone euro, observait Steen Jakobsen, économiste chez Saxo Bank.

 

Les dirigeants ont ainsi envoyé des messages contradictoires sur les mesures à prendre pour contrer la crise, le président français François Hollande s'opposant à la chancelière allemande Angela Merkel sur la question des euro-obligations.

 

Les participants se sont néanmoins entendus pour réaffirmer leur soutien à l'adhésion de la Grèce à l'euro aussi longtemps qu'Athènes maintiendra ses engagements de réformes structurelles.

 

"Mais ces propos largement attendus ne sont pas exactement rassurants, puisqu'il est probable que de telles déclarations seront faites (par les dirigeants européens) jusqu'à la veille d'une sortie effective de la Grèce" de l'Union monétaire", ironisaient les analystes de Commerzbank.

 

"On a eu les platitudes habituelles, les claques dans le dos (...) mais les vraies décisions sur les eurobonds ou un pare-feu renforcé dans la zone euro ont été repoussés au prochain sommet européen fin juin... or, à ce moment-là, il sera peut-être trop tard", a résumé Simon Denham, directeur de la maison de courtage Capital Spreads.

 

En effet, le marché est suspendu à la perspective d'un nouveau scrutin législatif en Grèce le 17 juin, car en cas de nouvelle poussée des partis anti-austérité, "le pays n'aurait pas d'autre option que quitter la zone euro", provoquant une onde de choc frappant les autres pays fragiles de l'Union - en premier lieu l'Espagne, estimait M Denham.

 

L'annonce d'une forte contraction de l'activité du secteur privé en mai dans la zone euro, ainsi que d'une chute du moral des investisseurs allemands pour le même mois, contribuaient jeudi à accentuer encore davantage la pression sur l'euro.

 

Dans ce contexte, les investisseurs plébiscitaient les actifs jugés les plus sûrs, tel le dollar ou le yen, mais aussi les obligations allemandes, dont le rendement est tombé jeudi à un nouveau plus bas historique.

 

Vers 09H00 GMT, la livre britannique se stabilisait face à l'euro à 80,13 pence pour un euro, et reculait face au dollar à 1,5670 dollar.

 

Le franc restait stable face à l'euro à 1,2010 franc pour un euro, et reculait face au dollar à 0,9564 franc pour un dollar.

 

L'once d'or valait 1556,14 dollars, contre 1549 dollars mercredi soir.

 

        Cours de jeudi  Cours de mercredi

 

        09H00 GMT       21H00 GMT

 

EUR/USD 1,2547          1,2582

EUR/JPY 99,72           99,96

EUR/CHF 1,2010          1,2008

EUR/GBP 0,8013          0,8017

USD/JPY 79,42           79,45

USD/CHF 0,9564          0,9543

GBP/USD 1,5670          1,5689

 

 

(AWP / 24.05.2012 11h31) 



26/05/2012

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