NOUS MENTIRAIT-ON II

PARIS (AP) — Le président François Hollande n'a pas exclu mardi soir l'hypothèse d'une intervention militaire en Syrie, à condition qu'elle se fasse dans le cadre d'un mandat des Nations unies, à l'instar de l'opération menée en Libye en 2011.

"J'entendais Bernard-Henri Lévy évoquer une intervention armée: elle n'est pas exclue à condition qu'elle se fasse dans le respect du droit international, c'est-à-dire par une délibération du conseil de sécurité" des Nations unies, a déclaré François Hollande dans le journal de 20 heures de France-2.

Le philosophe, qui a fait partie des principaux défenseurs d'une intervention militaire contre le régime de Mouammar Kadhafi, appelle le président français à "prendre l'initiative en Syrie", sur le modèle de l'action internationale en Libye, dans une lettre ouverte paraissant mercredi dans plusieurs médias européens.

"A moi, à d'autres, de convaincre Russes et Chinois, mais aussi de trouver une solution qui ne serait pas forcément militaire", a ajouté le chef de l'Etat. François Hollande doit rencontrer le président russe Vladimir Poutine vendredi soir à Paris lors d'un dîner de travail.

Membres permanents du Conseil de sécurité avec la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, la Russie et la Chine ont bloqué jusqu'ici tout projet de résolution des Nations unies condamnant explicitement le régime de Bachar al-Assad. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a accusé mardi des pays non précisés de vouloir utiliser le massacre de Houla "comme prétexte pour prendre des mesures militaires".

Plusieurs pays occidentaux, dont la France, ont annoncé mardi l'expulsion de diplomates syriens après le massacre de femmes et d'enfants perpétré vendredi dernier à Houla, en Syrie. AP

29.05.2012 romandie.com