NOUS MENTIRAIT-ON II

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Découverte du plus vieux calendrier Maya connu : aucun signe de le fin du monde pour 2012

 Mai 2012

 

Non, l'année 2012 ne coïncidera pas avec la fin prétendue du calendrier Maya, annoncant la fin du monde comme le prétendent certains. En effet, une nouvelle découverte archéologique montre que le calendrier maya s'étend encore sur plus de 6700 ans…

 

Jusqu'alors, les tables astronomiques maya n'étaient lisibles que dans les reproductions écrites de la période post-classique (1300 à 1521 après JC), alors que celles de la période classique (200 à 900 ap. JC) restaient introuvables.

 

Heureusement, en 2011, des archéologues ont excavé une petite maison dans les ruines de l'ancienne cité de Xultun, au Guatemala. Dans celle-ci, ils ont découvert une petite pièce avec des peintures murales qui datent du début du 9ème siècle après JC. Or, la plupart des hiéroglyphes mis à jour concernent les calendriers Maya avec des calculs astronomiques, la position de la lune et probablement de Mars et Vénus.

 

Les Mayas étaient obnubilés par les chiffres et les dates et utilisaient plusieurs calendriers. Leur calendrier cérémonial comportait 260 jours ; leur calendrier solaire, employé principalement à des fins agricoles, en avait 365 ; enfin, ils se servaient également d'un calendrier de neuf jours, qui correspond à peu près à notre semaine. Ils avaient, en outre, défini un cycle long de 1 872 000 jours. D'autres calendriers suivent les phases lunaires, précise l'archéologue William Saturno, de l'Université de Boston, qui a dirigé cette expédition et les fouilles.

 

La découverte de ces tables astronomiques, les plus anciennes connues, éclairent les archéologues et les historiens sur le fonctionnement et la portée de ces différents calendriers.

 

Cette nouvelle serait passée inaperçue du grand public si l'année 2012 ne suscitait pas autant de peurs.  En effet, de nombreuses hypothèses farfelues et démonstrations abracadabrantes sont avancées pour nous expliquer péniblement que l'humanité vit ses dernières heures...

 

Contrairement à certaines croyances populaires, il n'y a donc aucune indication dans ces calendriers mayas que la fin du monde coïnciderait avec la fin de l'année 2012, souligne William Saturno : "les anciens Mayas prédisaient que le monde continuerait et que dans  7 000 ans, les choses seraient exactement comme elles étaient alors"...

 

Anthony Aveni, érudit de l'astronomie Maya et co-auteur de l'article qui relate la découverte archéologique effectuée au Guatemala, explique que les calculs des Mayas se projettent sur environ 6 700 ans. En effet, sur un mur, les archéologues ont mis à jour des nombres indiquant quatre intervalles de temps, passant d'environ 935 à 6700 années. Pour l'instant, les chercheurs ne savent pas précisèment ce qu'ils représentent mais ils pourraient correspondre à d'importants évènements astronomiques comme les mouvements de Mars, Vénus et de la Lune.

 

Dans tous les cas, "pourquoi vont-ils dans ces nombres si le monde doit se terminer cette année ?" questionne Anthony Aveni.

 

Ces inscriptions murales sont les plus anciennes et les premières de l'art maya à être exhumées dans une maison, souligne David Stuart, professeur d'art méso-américain à l'université du Texas, à Austin, qui a décrypté les glyphes."Le plus exaltant dans cette découverte, c'est la révélation que les Mayas se livraient à ces calculs de cycles calendaires sur des murs, des centaines d'années avant que des scribes ne les écrivent dans des codex".

 

Si il fallait encore le rappeler, le calendrier Maya n'a jamais indiqué de manière lapidaire qu'il s'arrêtait en 2012. D'ailleurs de précédentes recherches avaient déjà établies que la fin d'un cycle Maya était prévu pour 2116.

 

Dans tous les cas, "c'est vraiment une merveilleuse surprise", a déclaré Simon Martin, co-commissaire d'une exposition sur le calendrier maya à l'Université de Pennsylvanie Musée d'archéologie et d'anthropologie. En effet, c'est l'occasion de découvrir un espace de travail et de réflexion - les archéologues parlent d'un tableau noir -  pour les scribes mayas qui devaient jouir d'un statut social élevé comme l'illustre le toit en pierre de la chambre de la maison, plutôt qu'en chaume.

 

Source

Oldest Known Maya Calendar Found; No Signs of 2012 Doomsday - abc News

 

La fin du monde ne sera pas pour 2012

 

Alors que l'année 2012 approche à grands pas, et, avec elle, des prophéties de fin du monde, l'astrophysicien tchèque Martin Petrasek(1) explique que celle-ci n'est pas pour demain. C'est également l'avis des frères Böhm, qui, procédant à de nouveaux calculs, ont déterminé que le calendrier maya ne s'arrêtait pas en 2012 comme on a l'habitude de le croire, mais en 2116.

 

Martin Petrasek, de l'Université silésienne d'Opava(2), assure que détruire la planète Terre ou toute forme de vie sur celle-ci n'est pas si simple qu'on l'imagine. Il précise que des tests ont montré que des formes de vie pouvaient subsister dans des conditions que l'esprit humain ne parvient même pas à envisager. Pour lui, anéantir la vie sur Terre revient presque à détruire la planète entière en tant que corps, et toutes les technologies militaires et scientifiques de tous les pays du monde combinées n'y parviendraient pas. Une guerre nucléaire mondiale pourrait conduire à l'extinction de l'espèce humaine, bien que cela semble très difficile, mais en aucun cas de la vie en elle-même.

 

Certes, la perspective d'une rencontre de la Terre avec un astéroïde constitue une réelle menace pour la survie de l'humanité. Il suffirait d'une météorite de 150 mètres de diamètre pour causer de graves dommages. Cependant, la destruction de la plupart des créatures vivantes terrestres nécessiterait une collision avec un corps d'une taille au moins égale à un kilomètre. Même dans cette hypothèse, l'extermination de toute forme de vie semble irréaliste. Par exemple, il y a 65 millions d'années, un astéroïde d'une dizaine de dix kilomètres de diamètre a heurté la Terre et a causé la disparition de la plupart des espèces (telles que les dinosaures), mais n'a pas fait disparaître la vie. A l'échelle de l'univers, la Terre est une minuscule cible qui a peu de chances d'entrer en collision avec un corps, même si, tôt ou tard, cela risque d'arriver. Par ailleurs, la gravité n'est pas non plus susceptible de provoquer une collision entre des planètes de masse importante.

 

La menace représentée par le soleil, elle non plus, n'est pas très sérieuse. Si les processus qui ont lieu à la surface du soleil peuvent endommager ce que l'homme a créé, notamment son réseau électrique et ses infrastructures de communication, ils ne sont pas à même de compromettre la survie de l'espèce humaine. Le soleil est un partenaire très fiable et stable sur lequel il est possible de compter dans le milliard d'années à venir. Quant à une hypothétique fonte de la totalité des glaciers terrestres, que Martin Petrasek juge improbable, elle ne provoquerait pas la submersion totale des terres immergées. Le niveau des océans augmenterait de 60 à 70 mètres, ce qui causerait des difficultés importantes, mais cela ne mettrait pas en danger l'humanité dans son ensemble.

 

Martin Petrasek n'est pas le seul à considérer que la fin du monde est encore loin ; dans un tout autre registre, alliant histoire et mathématiques, les frères Böhm ont découvert que la fin du monde n'était pas prévue par le calendrier maya pour 2012, mais pour 2116. Leur étude, publiée dans la revue allemande Astronomische Nachrichten(3) vient remettre en cause les idées reçues sur le sujet.

 

Bohumil(4) et Vladimir Böhm(5), respectivement mathématicien et professeur d'histoire et d'espagnol, s'intéressent tous deux de très près à la culture maya. Les Mayas étaient obnubilés par les chiffres et les dates. Le problème réside dans le fait qu'ils utilisaient plusieurs calendriers. Leur calendrier religieux comportait 260 jours ; un autre de leurs calendrier en avait 365, et était employé principalement à des fins agricoles ; enfin, ils se servaient également d'un calendrier de neuf jours, qui correspond à peu près à notre semaine. Ils avaient, en outre, défini un cycle long de 1 872 000 jours.

 

Connaître la relation liant leur calendrier au nôtre permet de savoir quand était prévue, selon eux, la fin du monde, correspondant à la fin de ce cycle. Cependant, cette relation se révèle très complexe à établir ; il faut s'appuyer sur des événements relatés et datés et par des sources chrétiennes, et par des sources mayas, tout en sachant quel calendrier maya a été utilisé pour la datation.

 

Les recherches de Vladimir et Bohumil Böhm les ont amenés à conclure que depuis cinquante ans, les rapports calculés entre notre calendrier et le calendrier maya étaient faussés. En effet, John Eric Sidney Thompson, archéologue et spécialiste de la culture maya de la première moitié du XXème siècle, avait déterminé cette relation sans tenir compte d'une interruption dans l'usage du calendrier maya due à l'occupation de deux cités-temples par des tribus mexicaines. C'est en rectifiant cette erreur que les frères Böhm, se basant sur un code maya conservé à la Bibliothèque universitaire saxonne de Dresde(6), ont découvert que les Mayas n'avaient pas prévu la fin du monde pour 2012, mais pour 2116...

 

Notes

    Mgr. Martin Petrasek, Filozoficko-prirodovedecka fakulta, Slezska univerzita

    Université silésienne, Opava

    Revue Astronomische Nachrichten

    Bohumil Böhm

    Vladimir Böhm, Academia Rerum Civilium 

    Bibliothèque universitaire saxonne de Dresde

 

Sources

    Astrofyzik: Že se blíží konec světa? Tak to bych si vsadil na meteority

    Konec mayského kalendáře v roce 2012? Omyl, tvrdí čeští badatelé

 



21/05/2012

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