NOUS MENTIRAIT-ON II

NOUS MENTIRAIT-ON II

L’effet multiplicateur du crédit

 

 

Contrairement à la croyance populaire, lorsqu’un individu dépose 100$ à une banque privée, elle ne dépose pas l’argent dans un coffre fort en attendant que l’individu revienne le chercher : l’individu prête son argent à la banque privée. Elle peut faire ce qu’elle veut avec l’argent de ses clients tant qu’elle conserve, variablement de la législation du pays, 10% de l’argent dans son coffre fort.

 

C’est-à-dire qu’une personne qui dépose 100$ à une banque lui permet de prêter 90$ à un autre individu qui achètera un produit et le vendeur déposera le 90$ à la banque. La banque placera alors 9$ dans son coffre fort et elle prêtera 81$ à un autre individu qui achètera un produit et le vendeur déposera 81$ à la banque et ainsi de suite. Cette augmentation de l’argent créé par l’effet multiplicateur du crédit suit une fonction logarithmique : un peu moins d’argent est créé à chaque répétition.

 

Le principe économique de l’effet multiplicateur du crédit se répète jusqu’à ce que la banque prête presque 900$ lorsqu’elle ne possède que 100$ d’argent réel. L’aspect temporel provoque l’impossibilité que tout l’argent soit multiplié sous forme de crédit en même temps, alors les banques privées du Canada prêtent jusqu’à sept fois l’argent qu’elles possèdent réellement. Comme si ce n’était pas assez payant de prêter de l’argent qu’elles ne possèdent pas et de se faire rembourser avec de l’argent réel, les banques privées chargent de l’intérêt composé sur les montants à rembourser.

 

Ce principe économique est largement responsable de l’inflation parce qu’il augmente la masse monétaire en permettant aux acheteurs de faire augmenter les prix par les achats à crédit. En ajoutant l’effet multiplicateur du crédit à l’exemple de l’inflation, si la masse monétaire en billet d’argent est de 15$, que le multiplicateur du crédit est de 7 (7 * 15$ = 105$) et qu’il existe seulement 3 produits dans un pays, chacun des produits vaut alors 35$ (105$ / 3 = 35$). L’inflation et l’effet multiplicateur du crédit obligent l’endettement : comment est-il possible d’acheter un produit qui vaut 35$ lorsqu’il n’existe que 15$ dans tout le pays? Dans la réalité de tous les jours, cette affirmation n’est pas aussi évidente, mais il faut penser à la valeur des maisons : est-ce qu’une maison estimée à 160 000$ se vendrait à 200 000$ si les gens ne pouvaient pas l’acheter à crédit?

 

Malheureusement, depuis la fin des années 1990, le projet de loi C-84 a réduit la réserve obligatoire à zéro selon la Banque du Canada . C’est-à-dire que les banques privées ne sont même plus obligées de conserver un montant d’argent en réserve pour prêter plus d’argent qu’elles en possèdent réellement. Il est alors facile de comprendre pourquoi les banques privées encouragent fortement leurs clients à utiliser des cartes de crédit.

 

Lien vers l'inflation: http://www.facebook.com/photo.php?fbid=247024372074629&set=a.181701165273617.35500.100003012042142&type=3&theater

 

Références:

 

http://gilliganscorner.wordpress.com/2008/04/06/canadas-private-banks-have-no-reserve-requirements/

 

http://www.bankofcanada.ca/wp-content/uploads/2010/06/chant-f.pdf

 



21/06/2012

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